Publié dans Société

Incendie du parc d’Ambohitantely - Les suspects relâchés

Publié le mardi, 18 octobre 2022

Le procureur contredit le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).  Lundi dernier, les trois personnes soupçonnées d’avoir mis volontairement le feu sur la réserve spéciale d’Ambohitantely, dans le District d’Ankazobe, ont été déférées au Parquet du Tribunal de première instance de ladite localité. Le même jour, le Parquet a relâché deux d’entre eux, à titre provisoire, tandis qu’un troisième a été placé sous contrôle judiciaire. Les deux premiers individus mis en cause ont été soupçonnés d’être à l’origine de l’extension des flammes du fait de leur manque de vigilance supposé, donc après avoir minimisé le dispositif pare-feu dans leurs domaines respectifs, situation qui aurait, selon l’accusation, favorisé le développement des flammes. 

 

En cause, les preuves manquent pour les retenir. De toute façon, le procureur du Tpi d’Ankazobe est sorti du silence à propos de cette affaire. Il n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu’il pense comme l’erreur du ministère de l’Environnement pour s’empresser de divulguer la nouvelle de l’arrestation de ces trois personnes. 

Selon donc le procureur, ces dernières n’ont fait qu’emprunter un passage sis dans le périmètre de la zone en feu du parc, le 4 octobre dernier. Elles ont été arrêtées sur- le- champ. Or, l’une d’elles venait de faire une course à une épicerie locale. A preuve, les produits qu’elle venait d’acheter, dont 3 kg de poissons séchés, un quart de litre d’huile de table, un litre de pétrole, enfin un briquet, ont été encore trouvés sur elle après qu’on l’avait soumise à une fouille. « Le comble, c’est qu’on a volontairement omis de mentionner les autres articles achetés mais qu’on a mis particulièrement l’accent sur le pétrole et le briquet. Ce qui fait que la présomption d’innocence avait été simplement bafouée », déclare sans ambages le procureur. Même omission volontaire sur certaines précisions importantes, toujours par cette source ministérielle, selon le procureur. Aussi, il avait été délibérément omis, dans un passage de préciser que l’incendie a déjà éclaté deux semaines auparavant, c’est-à-dire dans la période comprise entre le 4 et le 13 octobre derniers, donc bien avant l’arrestation de ces trois suspects. 

Face à cette situation, la Justice exhorte le public ainsi que les autorités concernées afin qu’ils se conforment à la loi en vigueur à propos de divulgation de toutes informations judiciaires. D’ailleurs, le décret 22284/2015 de juillet 2015 stipule que seul le procureur est le seul à être autorisé à diffuser une information judiciaire. Et que les articles 353 et 378 du code pénal poursuivent le contrevenant et à la fois auteur de désinformation jusqu’à une peine  d’emprisonnement. 

 

Franck R. 

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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